Au port des Brenets (NE), ce samedi 14 juin 2025, vers 17 heures, les voix s’élèvent dans l’air chaud. Une vingtaine de choristes sous la direction de Laurent Chiron répètent une dernière fois avant l’embarquement. Leurs chants se mêlent au clapotis du Doubs. Dans quelques minutes, ils vivront une première: célébration de la messe sur l’eau.

Article et photos par Silvia Freda, pour cath.ch

Sur le quai, la Compagnie de Navigation sur le lac des Brenets (NLB) a prévu large. «L’affluence est telle que nous envisageons un deuxième bateau, prêt à être arrimé au premier», lance Sophie Durig, catéchiste à la Chapelle des Brenets, épouse du capitaine de la Compagnie de navigation et à l’origine de cette initiative 

Une tradition naissante ?

L’histoire commence en juin 2024, lors d’une sortie des catéchistes de l’Unité pastorale des Montagnes neuchâteloises aux Brenets. L’abbé Christophe Godel, prêtre modérateur de l’Unité pastorale des Montagnes neuchâteloises, raconte: «On a fait une rencontre des catéchistes et pour les remercier, on leur a offert un tour en bateau sur le Doubs. Après, était prévue la messe à la Chapelle des Brenets.» Sophie Durig, catéchiste et épouse du capitaine à la NLB, lance spontanément: «Pourquoi ne pas la célébrer sur le bateau?» Une idée née dans la simplicité et qui fait mouche.


Le 3 juin 2024, une première messe a donc lieu à bord, entre catéchistes. «C’était formidable!», se souvient-elle. «C’était tellement beau qu’on s’est demandé si on pourrait refaire ça en ouvrant ce rendez-vous à tous ceux qui voudraient en être», confirme Christophe Godel. Une messe publique est alors agendée pour le 12 octobre, mais annulée à cause du mauvais temps. Celle du 14 juin est ainsi devenue la première célébration ouverte à tous sur les eaux du Doubs.
L’abbé Christophe Godel replace cette initiative dans un cadre plus large. «Il y a très longtemps, il me semble qu’il y a eu une messe sur le lac Léman, organisée par l’Église catholique dans le canton de Vaud.» Mais aux Brenets, la célébration sur le Doubs a fait figure de pionnière. «Et comme le dit l’adage, si après une première fois qui se passe bien, suit une deuxième, c’est à la troisième que ça devient une tradition».

La messe du 14 juin constitue donc la première étape de ce qui pourrait devenir un rendez-vous annuel. Du moins si la NLB est partante!

Et comme le dit l’adage, si après une première fois qui se passe bien, suit une deuxième, c’est à la troisième que ça devient une tradition».
Abbé Christophe Godel
prêtre